PARTIE V CHAPITRE IV : LES COLONIES IBÉRIQUES DE L'ATLANTIDE

PARTIE V.
CHAPITRE IV.
LES COLONIES IBÉRIQUES DE L'ATLANTIDE

STRABON

   D'aussi loin dans le passé que remonte la connaissance humaine, une race appelée ibérique a toujours habité l'ensemble de la péninsule espagnole, de la Méditerranée aux Pyrénées. Ils s'étendaient également sur la partie sud de la Gaule, jusqu'au Rhône.
    "On pense que les Ibères de l'Atlantide et du nord-ouest de l'Afrique", dit Winchell, "se sont installés dans le sud-ouest de l'Europe à une époque antérieure à celle de l'installation des Egyptiens dans le nord-est de l'Afrique. Les Ibères se répandirent sur l'Espagne, la Gaule et les îles britanniques dès 4000 ou 5000 av. J.-C..... La quatrième dynastie (des Egyptiens), selon Brugsch, date d'environ 3500 av. J.-C. Les Ibères étaient alors devenus suffisamment puissants pour tenter la conquête du monde connu." (" Preadamites ", p. 443.)
    "Les Libyens-Amazones de Diodore - c'est-à-dire les Libyens de race ibérique - doivent être identifiés aux Libyens à la peau brune d'ours, dont Brugsch a déjà montré les représentations figurant sur les monuments égyptiens de la quatrième dynastie. (Ibid.)
Les Ibères, connus sous le nom de Sicanes, colonisèrent la Sicile dans l'Antiquité. Ils furent les premiers colonisateurs de l'Italie et de la Sardaigne. Ils sont probablement à l'origine de la souche des norvégiens et des suédois aux cheveux foncés. Bodichon affirme que les Ibères englobèrent les Ligures, les Cantabriques, les Asturiens et les Aquitains. D'après Strabon, parlant des Turdules et des Turdétans, "ils sont réputés les plus savants comparés aux autres Ibères, ils ont une littérature, des histoires ou annales des anciens temps, des poèmes et des lois en vers qui datent, à ce qu'ils prétendent, de six mille ans". (Strabon, liv. iii., p. 139.)
    Les Ibères sont aujourd'hui représentés par les Basques.
Les Basques sont "de taille moyenne, de construction compacte, robustes et agiles, au teint plus foncé que les Espagnols, aux yeux gris et aux cheveux noirs. Ils sont simples mais fiers, impétueux, joyeux et hospitaliers. Les femmes sont belles, habiles dans l'exécution du travail des hommes et remarquables par leur vivacité et leur grâce. Les Basques sont très attachés à la danse et aiment beaucoup la musique de la cornemuse." ("New American Cyclopædia," art. Basques.)
    "Selon Paul Broca, leur langue est assez isolée ou n'a d'analogies qu'avec le type américain. De tous les Européens, nous devons provisoirement considérer les Basques comme les plus anciens habitants de notre quart du monde." (Peschel, "Races of Men", p. 501.)
    La langue basque - l'Euscara - "a quelques traits communs avec le Magyar, l'Ottoman, et d'autres dialectes de la famille Altaï, comme, par exemple, avec les langues fenniques sur le vieux continent, ainsi que la langue algonquienne Lenape et quelques autres en Amérique". ("New American Cyclopædia," art. Basques.)
    Duponceau dit de la langue basque :
"Cette langue, conservée seulement dans un coin de l'Europe par quelques milliers de montagnards, le seul fragment qui nous reste de peut-être cent dialectes tous formés sur le même plan, [et d'après le même système], qui probablement existaient à une péroide très reculée et étaient généralement parlés dans une grande partie de l'ancien continent. Comme les ossements du mammouth, elle reste comme un monument de la destruction produite par une longue suite de siècles. Elle est là, debout, entourée de langue dont la structure ne ressemble en rien à la sienne."
    Nous avons vus les ibères s'installer en Irlande aux temps les plus anciens. Ils formèrent également la base de la population aux cheveux foncés en Angleterre et en Écosse. Ils semblent avoir des affinités raciales avec les Berbères, sur la côte méditerranéenne de l'Afrique.
    Le Dr Bodichon, chirurgien à Alger depuis quinze ans, dit :
"Les personnes qui ont habité la Bretagne, et qui viennent en Algérie, sont frappées de la ressemblance [qu'elles découvrent] entre les anciens Armoricains (les Bretons) et les Cabyles (d'Alger). C'est en effet le même caractère physique et moral. Le breton de pur sang le crâne osseux, la peau jaune pâle, le teinte bistré, les yeux noirs ou bruns, les formes trapues et les cheveux noirs du Cabyle. Comme lui, il est instinctivement malveillant envers les étrangers ; chez l'un et l'autre, même entêtement, même opiniatreté, même dureté à la fatigue, même amour pour l'indépendance, même inflexion de voix, la même expression des sensations. Entendez un Cabyle parler sa langue maternelle, vous croirez entendre un Breton parler la langue celtique."
    Les Bretons, nous dit-il, forment un singulier contraste au milieu des nations qui les environnent, qui sont "des Celtes de haute taille, aux yeux bleus, à la peau blanche et aux cheveux blonds : ils sont communicatifs, impétueux et versatiles ; rapidement ils passent du courage au désespoir. Les Bretons sont tout à fait différents : ils sont peu communicatifs, tiennent fortement à leurs idées et à leurs habitudes, sont persévérants et mélancoliques ; en un mot, au physique comme au moral, ils présentent le type d'une race méridionale, de la race des Atlantes."
    Par le terme Atlantes, Bodichon fait référence aux habitants des États barbares, l'un des noms sous lesquels ils étaient connus des Grecs et des Romains. Il ajoute :
"Les Atlantes passaient dans l'antiquité pour être les enfants chéris de Neptune ; ils firent connaître le culte de ce dieu aux autres nations - aux Egyptiens, par exemple. En d'autres termes, les Atlantes ont été les premiers navigateurs connus. Alors comme tous les navigateurs, ils ont dû implanter au loin des colonies. Et la race bretonne, à notre sens, proviendrait de l'une d'entre elles."
    Neptune était Poséidon, selon Platon, fondateur de l'Atlantide.
   Je pourrais multiplier les preuves de l'étroite relation entre les peuples de l'Âge de Bronze de l'Europe et les anciens habitants de l'Afrique du Nord, lesquelles doivent être considérées en se souvenant de cette "crête de liaison" qui, selon les sondages des fonds marins, unissait l'Afrique et l'Atlantide.

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