PARTIE IV CHAPITRE IV : LE DIEU ODIN, WODEN OU WOTAN

PARTIE IV.
CHAPITRE IV.   LE DIEU ODIN,  WODEN OU  WOTAN



   Dans la mythologie scandinave, le dieu principal était Odin, le Woden, Wotan ou Wuotan des Allemands. Il est représenté avec beaucoup des attributs du dieu grec Zeus, et est supposé par certains être identique à lui. Il habitait avec les douze Æsir, ou dieux, sur Asgard, l'Olympe nordique, qui surgit de Midgard, une terre à mi-chemin entre les régions de gel et de feu (c'est à dire, sous un climat tempéré). L'Olympe scandinave était probablement l'Atlantide. Odin est représenté comme un vieil homme à l'air grave, portant une longue barbe, une lance à la main et il est accompagné de deux chiens et de deux corbeaux. Il fut le père de la poésie et l'inventeur de l'écriture runique.
   Les habitants du Chiapas, en Amérique centrale, (le peuple dont nous avons vu la langue nous fournir des ressemblances si remarquables avec l'hébreu) prétendent avoir été les premiers peuples du Nouveau Monde. Clavigero nous dit ("Hist. Antiq. del Messico," Trad. angl.  1807, vol. i.) que selon les traditions du Chiapas, il y avait un Votan (divinité maya NdT) qui était le petit-fils de l'homme qui avait construit une arche pour échapper au Déluge avec sa famille ; il était un de ceux qui entreprirent de construire une tour qui devait aller jusqu'au ciel. "Il venait de l'Est." Il amena sept familles avec lui. Il avait été précédé en Amérique par deux autres, Igh et Imox. Il construisit en Amérique une grande ville appelée "Nachan", la Cité des Serpents (le serpent qui a tenté Eve s'appelait Nahash), du nom de sa propre tribu, nommée Chan, le serpent. On suppose que Nachan est devenu Palenque. Les légendes placent la date du voyage en l'an 3000 du monde, soit au Xe siècle avant J.-C. Il fonda également trois monarchies vassales, dont les capitales étaient Tulan, Mayapan, et Chiquimala. Il écrivit un livre portant sur l'histoire de ses actes, donnant des preuves de son appartenance à la tribu des Chanes (serpents). Il y  affirme qu' "il est le troisième des Votans, qu'il amena sept familles de Valum-Votan jusqu'à ce continent, et qu'il leur a assigné des terres, qu'il était déterminé à voyager jusqu'à ce qu'il atteigne la source du paradis et trouve ses parents, les Culebres, et se fasse connaître à eux ; qu'il fit donc quatre voyages à Chivim ; qu'il arriva en Espagne ; qu'il alla à Rome ; qu'il vit la maison de Dieu se bâtir ; qu'il s'en alla par la route que ses frères, les Culebres, avaient tracée ; qu'il la marqua, et qu'il passa devant les maisons des treize Culebres. Il raconte qu'en revenant d'un de ses voyages, il a trouvé sept autres familles de la nation Tzequil qui avaient rejoint les premiers habitants, et reconnu en eux la même origine que la sienne, c'est-à-dire les Culebres ; il parle du lieu où ils ont construit la première ville, qui reçut de ses fondateurs le nom de Tzequil ; il affirme qu'après leur avoir enseigné le raffinement des manières dans l'utilisation de la table, des nappes, des plats, des bols, des coupes et des serviettes, ils lui ont enseigné la connaissance de Dieu et de son culte ; ses premières idées de roi, et d'obéissance à lui ; qu'il fut élu capitaine de toutes ces familles réunies."
   Il est probable que l'Espagne et Rome sont des interpolations. Cabrera prétend que les Votanites étaient carthaginois. Il pense que les Chivim de Votan étaient les Hivim, ou Givim, qui descendaient de Heth, fils de Canaan, des Phéniciens ; ils étaient les bâtisseurs d'Accaron, Azotus, Ascalon, et Gaza. Les Écritures les nomment Hivites (Givim) dans le Deutéronome (chap. ii., verset 32), et dans Josué (chap. xiii., verset 4). Il prétend que Cadmus et son épouse Hermione étaient de cette souche ; et selon Ovide, ils furent métamorphosés en serpents (Culebres). Le nom Hivites en Pénicien signifie un serpent.
   Votan n'est peut-être pas passé en Europe, mais il tout a fait possible qu'il ait voyagé en Afrique. Son allusion singulière à "une voie que les Culebres avaient percée" semble d'abord inexplicable ; mais les dernières lettres du Dr Livingstone, publiées le 8 novembre 1869 dans les "Actes de la Royal Geographical Society", mentionnent que "les tribus vivent dans des maisons souterraines à Rua. On dit que certaines excavations ont une longueur de trente milles, et qu'elles comportent des ruisseaux ; un district entier peut y supporter un siège. Les " écritures " qui s'y trouvent, m'ont dit certaines personnes, sont des dessins d'animaux, et non des lettres, sinon j'aurais dû aller les voir. Des gens très sombres, bien faits, avec un angle des yeux incliné vers l'intérieur."
   Et le capitaine Grant, qui a accompagné le capitaine Speke dans sa célèbre exploration des sources du Nil, parle d'un tunnel ou d'une voie souterraine sous la rivière Kaoma, sur la route entre Loowemba et Marunga, près du lac Tanganyika. Son guide, Manua, le lui décrit :
   "J'ai demandé à Manua s'il avait déjà vu un pays qui lui ressemblait. Sa réponse fut : " Ce pays me rappelle ce que j'ai vu dans le pays au sud du lac Tanganyika, en voyageant avec une caravane arabe d'Unjanyembeh. Il y a là une rivière appelée Kaoma, qui se jette dans le lac et dont les rives sont aussi abruptes que les rochers devant nous. Non, ils n'ont pas de bateaux ; et même s'ils en avaient, les gens ne pourraient pas débarquer, car les rives sont trop raides : ils passent sous la rivière par un tunnel naturel, ou voie souterraine. Lui et tout son groupe l'ont parcouru en allant de Loowemba à Ooroongoo, et ils sont revenus par là. Il l'a décrit comme si long qu'il leur fallut du lever du soleil jusqu'à midi pour passer à travers, et si haut que, même montés sur des chameaux, ils ne pouvaient pas en toucher le sommet. De grands roseaux, de l'épaisseur d'un bâton de marche, poussaient à l'intérieur, la route était parsemée de cailloux blancs, et si large - quatre cents verges - qu'ils pouvaient bien voir leur chemin en le parcourant. Les roches semblaient avoir été aplanies par des moyens artificiels. L'eau ne traversait jamais depuis la rivière au-dessus; elle provenait du creusement de puits. Manua a ajouté que les habitants de Wambweh doivent s'abriter dans ce tunnel, et y vivent avec leurs familles et leur bétail, lorsqu'ils sont agressés par les Watuta, une race guerrière, descendante des kafirs de Zooloo.
   Mais il est intéressant de trouver dans ce livre de Votan, nonobstant le peu de confiance que nous puissions avoir dans ses dates ou ses détails, des preuves qu'il y eut des relations réelles entre l'Ancien et le Nouveau Monde dans des âges lointains.
   Humboldt remarque :
   "Nous avons porté l'attention particulière de nos lecteurs sur ce Votan, ou Wodan, un Américain qui paraît être de la même famille que les Wods ou Odins des Goths et des peuples d'origine celtique. Puisque, d'après les recherches savantes de Sir William Jones, Odin et Bouddha sont probablement la même personne, il est curieux de voir que les noms de BondvarWodansday et Votan désignent en Inde, en Scandinavie et au Mexique, un jour d'une courte durée." (" Vues des Cordilleras ", p. 148, éd. 1810.)
   Il y a beaucoup de choses qui relient la mythologie des nations gothiques à l'Atlantide ; elles avaient, comme nous l'avons vu, des légendes d'inondations ; leurs dieux Krodo et Satar étaient les Chronos et Saturne de l'Atlantide ; leur Baal était le Bel des Phéniciens, et étaient étroitement liés à Poséidon et Atlas ; et, comme nous allons le voir ci-après, leur langue a une relation particulière avec les langues des Arabes, Cushites, Chaldéens et Phéniciens.




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