PARTIE IV CHAPITRE I : LES TRADITIONS DE L' ATLANTIDE

PARTIE IV.  LES MYTHOLOGIES DU MONDE ANCIEN, UN SOUVENIR DE L'ATLANTIDE
CHAPITRE I.  LES TRADITIONS DE L' ATLANTIDE



   Nous trouvons des allusions aux Atlantes dans les traditions les plus anciennes de nombreuses races différentes.
   Le grand roi antédiluvien des Musulmans était Shedd-Ad-Ben-Ad, ou Shed-Ad, le fils d'Ad, ou Atlantide.
   Parmi les Arabes, les premiers habitants du pays sont connus sous le nom d'Adites, du nom de leur géniteur, nommé Ad, le petit-fils de Ham. Ces Adites étaient probablement les habitants de l'Atlantide ou d'Ad-lantide. "Ils sont personnifiés par un monarque auquel on rapporte tout, et auquel on prête des siècles d'existence." "(" Ancient History of the East ", Lenormant et Chevallier, vol. ii., p. 295.), Ad vint du nord-est. "Il épousa mille femmes, eut quatre mille enfants mâles et vécut douze cents ans. Sa descendence se multiplia considérablement. Après sa mort, ses fils Shadid et ensuite Shedad, régnèrent sur les Adites. Du temps de ce dernier, le peuple d'Ad formait mille tribus, composée chacune de plusieurs milliers d'hommes. On attribue à Shedad de grandes conquêtes ; il soumit, dit-on, l'Arabie entière et l'Irak. La migration des Cananéens, leur établissement en Syrie et l'invasion des Pasteurs en Egypte sont, selon représentés par plusieurs écrivains arabes, comme une expédition de Shedad." (Ibid., p. 296.)
   Shedad construisit un palais orné de superbes colonnes et entouré d'un magnifique jardin. On l'appelait Irem. "C'était un paradis que Shedad avait voulu créer, à l'imitation du paradis céleste, dont il avait entendu vanter les délices."  (" Ancient History of the East ", Lenormant et Chevallier, vol. ii., p. 296.) "En d'autres termes, une race ancienne, adorant le soleil, puissante et conquérante envahit l'Arabie à l'aube de l'histoire ; ils étaient les fils d'Adlantis : leur roi tenta de créer un palais et un jardin d'Eden comme celui de l'Atlantide.
   Les Arabes se souviennent des Adites comme d'une grande race civilisée. "On les dépeint comme des hommes d'une taille gigantesque ; leur force répondait à leur stature, et ils remuaient avec facilité des blocs énormes de pierre." (Ibid.) Ils étaient architectes et constructeurs. "Ils avaient élevé de nombreux monuments de leur puissance ; et de là est venue, chez les Arabes, la coutume d'appeler les grandes ruines "construction des Adites". Jusqu'à ce jour, les Arabes disent "aussi vieux qu'Ad."Il est fait allusion dans le Coran, aux édifices qu'ils batissaient sur les "hauts lieux pour de vains usages", expressions qui prouvent que  l'on considéait "leur idolâtrie comme mêlée de sabéisme, c'est à dire l'adoration des astres". (Ibid.) "On voit se dégager de ces légendes, dit Lenormant, le souvenir d'un puissant empire, constructeur de grands monuments, doué d'une civilisation avancée, analogue à celle de la Chaldée, professant une religion voisine de celle de Babylone  ; d'un peuple, en un mot, chez lequel le progrès matériel s'associait à une grande dépravation morale, et à des rites obscènes. Toutes ces données doivent être exactes et positivement historiques, car c'est là que nous retrouvons partout chez les peuples de Kousch, comme chez ceux de Canaan, leurs frères d'origine."
   Il ne manque pas non plus la grande catastrophe qui détruisit toute la nation Adite, à l'exception d'un très petit nombre qui s'échappèrent parce qu'ils avaient renoncé à l'idolâtrie. Un nuage noir assaillit leur pays, d'où sortit un terrible ouragan (le jet d'eau ?) qui emporta tout.
   Les premiers Adites furent suivis d'une seconde race Adite, probablement les colons qui avaient échappé au Déluge. Le centre de son pouvoir était le pays de Saba proprement dit. Cet empire a duré pendant mille ans. Les Adites sont représentés sur les monuments égyptiens tout comme les Egyptiens eux-mêmes ; en d'autres termes, ils étaient une race rouge ou brûlée par le soleil : leurs grands temples étaient pyramidaux, surmontés d'un édicule. "(" L'histoire ancienne de l'Orient ", p. 321.) " Les Sabéens ", dit Agatharchide (" De Mari Erythræo ", p. 102), " ont dans leurs maisons un nombre incroyable de vases et d'ustensiles de toutes sortes, en or et en argent, lits et trépieds en argent, et tout un mobilier d'une richesse stupéfiante. Leurs bâtiments ont des portiques avec des colonnes recouvertes d'or, ou surmontées de chapiteaux d'argent. Sur les frises, les ornements et l'encadrement des portes, ils placent des plaques d'or incrustées de pierres précieuses."
   Tout cela rappelle les descriptions des temples du soleil au Pérou données par les Espagnols.
  Les Adites adoraient les dieux des Phéniciens sous des noms différents, mais ils changèrent légèrement de religion ; "leur religion était avant tout solaire... C'était à l'origine une religion sans images, sans idolâtrie et sans sacerdoce." (Ibid., p. 325.) Ils "adoraient le soleil du haut des pyramides". (Ibid.) Ils croyaient en l'immortalité de l'âme.
   Dans toutes ces choses, nous voyons des ressemblances avec les Atlantes.
   Le grand empire éthiopien ou Kouschite, qui, comme le dit M. Rawlinson, a prévalu dans les premiers âges " du Caucase à l'océan Indien, des rives de la Méditerranée à l'embouchure du Gange ", était l'empire de Dionysos, l'empire de " Ad ", l'empire de l'Atlantide. El Eldrisi appelait la langue parlée jusqu'à ce jour par les Arabes de Mahrah, en Arabie orientale, "la langue du peuple d'Ad", et le Dr. J. H. Carter, dans le Bombay Journal de juillet 1847, dit, "C'est la langue la plus douce et la plus suave que j'ai jamais entendu. Il serait intéressant de comparer cette langue primitive avec les langues d'Amérique centrale.
   Le dieu Thot des Egyptiens, qui était le dieu d'un pays étranger, et qui inventa les lettres, s'appelait At-hothes.
   Tournons-nous maintenant vers une autre race ancienne, la famille indo-européenne - la race aryenne.
   En Sanscrit Adim, signifie Premier. Chez les Hindous, le premier homme fut Ad-ima, sa femme était Heva. Ils ont habité sur une île, appelée Ceylan ; ils quittèrent l'île et atteignirent la terre ferme, quand, par une grande convulsion de la nature, leur communication avec la terre mère fut coupée à jamais. (Voir "La Bible en Inde.")
   Il semble que nous ayons ici une réiniscence de la destruction de l'Atlantide.
   Selon M. Bryant : "Ad et Ada signifient le premier." Les Perses appelaient le premier homme "Ad-amah". "Adon" était l'un des noms du Dieu Suprême des Péniciens, d'où le nom du dieu grec "Ad-onis". L'Arv-ad de la Genèse était l'Ar-Ad des Kouschites ; il est maintenant connu sous le nom de Ru-Ad. Il s'agit d'une série de villes reliées les unes aux autres, d'une longueur de douze milles, le long de la côte, courverte des ruines les plus massives et les plus gigantesques.
   Sir William Jones rapporte la tradition des Perses jusqu'au plus jeune âge. Il écrit : "Moshan nous assure que, de l'avis des Perses les mieux informés, le premier monarque d'Iran, et de toute la terre, fut Mashab-Ad ; qu'il reçut du Créateur, et promulgua parmi les hommes, un livre sacré, dans une langue divine, auquel l'auteur musulman donne le titre arabe de "Desatir," ou "Règlement". Mashab-Ad était, de l'avis des anciens Perses, le survivant du dernier grand cycle, et donc le père du monde actuel. Lui et sa femme ayant survécu à l'ancien cycle, furent bénis par une descendance nombreuse ; il planta des jardins, inventa des ornements, forgea des armes, enseigna aux hommes à recueillir la toison des moutons et à faire des vêtements ; il construisit des villes, des palais, des villes fortifiées, et introduisit les arts et le commerce".
   Nous avons déjà vu que les dieux primitifs de ce peuple sont identiques aux dieux de la mythologie grecque, et étaient à l'origine rois de l'Atlantide. Mais il semble que ces anciennes divinités soient regroupées sous le nom d'"Aditya" ; et nous trouvons à dans nom "Ad-itya", une forte ressemblance avec les "Adites" sémitiques, et une autre réminiscence de l'Atlantide, ou Adlantide. Pour corroborer ce point de vue, nous constatons,
1. Les dieux regroupés sous le nom d'Aditya sont les plus anciens de la mythologie hindoue.
2. Ce sont tous des dieux de lumière, ou dieux solaires. (Whitney's Oriental and Linguistic Studies, p. 39.)
3. Il y en a douze. (Ibid.)
4. Ces douze dieux présidaient aux douze mois de l'année.
5. Ils sont le pâle souvenir d'un passé très lointain. Selon Whitney : "Il semble qu'il s'agisse là d'une tentative la religion indienne, de forger un développement nouveau dans une direction morale, ce qu'un changement dans le caractère du peuple et les circonstances, a fait échouer à mi-terme, et retomber dans l'oubli, tout en restant vague et à demi achevé". (Ibid.)
6. Ces dieux sont appelés "les fils d'Aditi", tout comme dans la Bible nous avons des allusions aux "fils d'Adab", qui furent les premiers forgerons et musiciens. "Aditi n'est pas une déesse. Elle est considérée comme la fille d'une reine, elle a de beaux enfants."
7. Les Aditya "sont au-dessus de toutes imperfections ; ils ne dorment ni ne clignent des yeux". Les Grecs représentaient leurs dieux comme étant tout aussi éveillés et omniscients. "Leur caractère n'est que vérité, ils haïssent et punissent la faute." Nous avons vu les mêmes traits attribués aux rois atlantes par les Grecs.
8. Le soleil est parfois considéré comme un Aditya.
9. Parmi les Aditya on trouve Varuna, l'équivalent d'Uranos, dont j'ai montré l'identification à l'Atlantide. Dans les vedas,  Varuna est "le dieu de l'océan".
10. Les Aditya représentent une forme de religion plus ancienne et plus pure : "Alors que dans les hymnes aux autres divinités, la vie, la richesse, le pouvoir sont les objets pour lesquels on prie communément, de l'Aditya on recherche la pureté, le pardon des péchés, l'affranchissement de la culpabilité et la repentance." "(" Oriental and Lenguistic Studies ", p. 43.)
11. Les Aditya, comme les Adites, sont associés à la doctrine de l'immortalité de l'âme. Yama est le dieu de la demeure au-delà de la tombe. Dans l'histoire persane, il apparaît comme Yima, et "devient le chef de l'âge d'or et le fondateur du Paradis". (Ibid., p. 45.) (Voir "Zamna", p. 167 ante.)
   Au vu de tous ces faits, on ne peut pas douter que les légendes des "fils d'Ad", des "Adites" et des "Aditya" font toutes référence à l'Atlantide.
   M. George Smith, dans le récit chaldéen de la Création (p. 78), déchiffré à partir des tablettes babyloniennes, montre qu'il existait une race originale d'hommes au début de l'histoire chaldéenne, une race noire, les Zalmat-qaqadi, appelés Ad-mi, ou Ad-ami ; ils étaient la race "qui avait chuté", et étaient l'opposé des "Sarku, ou race légère". La "chute" fait probablement référence à leur destruction par un déluge, en conséquence de leur dégradation morale et de l'indignation des dieux. Le nom Adam est utilisé dans ces légendes, mais en tant que nom d'une race, et non pas d'un homme.
   La Genèse (chap. v., 2) dit clairement que Dieu créa l'homme mâle et femelle, et "les appela Adam". Ainsi, les populations étaient les Ad-ami, les gens d'"Ad", ou Atlantide. "L'auteur du livre de la Genèse, dit M. Schœbel, lorsqu'il parle des hommes qui furent engloutis par le Déluge, les décrit toujours comme 'Haadam', l'''humanité Adamite''. La race de Caïn vivait et se multipliait loin du pays de Seth, c'est-à-dire loin du pays détruit par le Déluge. Josèphe, qui nous donne les traditions primitives des Juifs, nous dit (chap. ii., p. 42) que "Caïn parcourut de nombreux pays" avant de venir au pays de Nod. La Bible ne nous dit pas que la race de Caïn a péri dans le Déluge. "Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel" ; il n'invoqua pas son nom ; le peuple qui fut détruit, ce sont les "fils de l'Éternel". Tout ceci indique que de grandes colonies avaient été établies par la mère patrie avant qu'elle ne sombre dans la mer.
   De l'autre côté de l'océan, les Guatémaltèques revendiquent leur descendance d'une déesse appelée At-tit, ou grand-mère, qui vécut quatre cents ans, et qui enseigna d'abord le culte du vrai Dieu, qu'ils oublièrent ensuite. (Bancroft's "Native Races", vol. iii., p. 75.) Alors que la célèbre pierre du calendrier mexicain montre que le soleil était communément appelé tonatiuh, quand on se référait à lui en tant que dieu du déluge, il était alors appelé Atl-tona-ti-uh, ou At-onatiuh. (Pierre du calendrier mexicain de Valentini, art. Archéologie Maya, p. 15.)
   Nous trouvons donc les fils d'Ad à l'origine de toutes les plus anciennes races d'hommes, à savoir les Hébreux, les Arabes, les Chaldéens, les Hindous, les Perses, les Égyptiens, les Éthiopiens, les Mexicains et les Centraméricains ; témoignage que toutes ces races tiraient leur origine d'une Ad-lantide dont ils gardaient un vague souvenir.

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