PARTIE III CHAPITRE IX : DÉFORMATIONS CRÂNIENNES ARTIFICIELLES

PARTIE III.
CHAPITRE IX.
DÉFORMATIONS CRÂNIENNES ARTIFICIELLES

BAS-RELIEF EN STUC, PALAIS DE PALENQUE

   Un examen des monuments américains montre (voir illustration ci-dessus) que les peuples représentées avaient l'habitude d'aplatir les crânes par des moyens artificiels.  Les auteurs grecs et romains avaient mentionné cette pratique, mais elle a longtemps été totalement oubliée par le monde civilisé, jusqu'à ce qu'on découvre, comme une merveille inouïe, qu'elle était utilisée par les habitants des îles Caraïbes et plusieurs tribus indiennes d'Amérique du Nord.  On a découvert par la suite que les anciens Péruviens et Mexicains pratiquaient cet art : plusieurs crânes péruviens aplatis sont représentés dans la "Crania Americana" de Morton. Il est toujours utilisé par les Indiens à tête plate du nord-ouest des États-Unis.
    En 1849, un remarquable mémoire parut sous la plume de M. Rathke, montrant que des crânes similaires avaient été trouvés près de Kertsch, en Crimée, et attirant l'attention sur le livre d'Hippocrate, "De Aeris, Aquis et Locu", lib. iv. et un passage de Strabon, qui parle de cette pratique chez les Scythes. En 1854, M. Fitzinger publia un mémoire savant sur les crânes des Avars, une branche de la race turque ouralienne.  Il montre que la pratique de l'aplatissement de la tête a existé dans des âges très reculés, dans tout l'Orient, et décrit un crâne ancien, fortement déformé par des moyens artificiels, qui a été découvert récemment en Basse Autriche.  Des crânes aplatis de la même façon ont été trouvés en Suisse et en Savoie.  Les Huns sous Attila avaient la même pratique d'aplatir les têtes.  Le professeur Anders Retzius a prouvé (voir "Rapport Smithsonian", 1859) que cette coutume existe toujours dans le sud de la France et dans certaines parties de la Turquie.  "Il n'y a pas si longtemps, un médecin français a surpris le monde entier par le fait que des nourrisses en Normandie donnaient encore aux têtes des enfants une forme de pain de sucre à l'aide de bandages et d'un chapeau serré, alors qu'en Bretagne, elles préféraient presser autour (de la tête NdT).  Sans doute le font-elles encore aujourd'hui." (Anthropologie de Tylor, p. 241.)
   Le professeur Wilson remarque :
  "Aussi insignifiant que cela puisse paraître, il n'est pas sans intérêt remarquer, grace aux révélations d'anciens tumulus et de tertres, que la même pratique d'allaiter l'enfant et de le transporter, attaché à une planche à langer, prévalait en Grande-Bretagne et au nord de l'Europe bien avant que les premiers écrits de l'histoire n'indiquent la présence humaine par-delà de la Batique et la Manche, et que selon toute probabilité, c'était cette pratique qui régna de façon continue des bords de l'Océan des Germains, jusqu'au détroit de Behring." (" Smithsonian Report ", 1862, p. 286.)
   Le Dr L. A. Gosse témoigne de la prévalence de la même coutume chez les Calédoniens (les écossais NdT) et les Scandinaves dans les premiers temps, et le Dr Thurman a parlé de la même particularité chez les Anglo-Saxons.  (" Crania Britannica ", chap. iv, p. 38). 

CRÂNE SUISSE ANCIEN. 

CRÂNE PÉRUVIEN ANCIEN.


CHINOOK (TÊTE PLATE), APRÈS CATLIN.

Voilà donc une pratique extraordinaire et contre nature qui existe depuis la plus haute antiquité, sur de vastes régions, de part et d'autre de l'Atlantique, et qui se perpétue encore aujourd'hui dans des races aussi grandement séparées que les Turcs, les Français, les Indiens à tête plate.  Est-il possible de l'expliquer autrement qu'en supposant que cela provient d'un point commun ?
    L'illustration jointe représente un ancien crâne suisse, provenant d'un cimetière près de Lausanne, d'après un dessin de Frederick Troyon.  Comparez cela à l'illustration jointe qui représente une tête plate péruvienne, copiée de "Ethnographie et archéologie des aborigènes américains" de Morton, 1846. Ce crâne est incroyablement déformé.  Les pointillés indiquent le cheminement des bandages avec lesquels le crâne a été déformé.
   Les têtes suivantes sont tirées du "Compte-rendu de Palenque" de Del Rio, reproduit dans "Types of Mankind" de Nott et Gliddon, p. 440. Ils montrent que le front fuyant était une caractéristique naturelle des anciens peuples d'Amérique centrale.  La même forme de tête a également été trouvée dans des crânes fossiles.  On peut donc en conclure que l'aplatissement du crâne, que nous constatons avoir été pratiqué dans l'Ancien et le Nouveau Monde, était une tentative d'autres races d'imiter la forme du crâne d'un peuple dont les portraits se trouvent sur les monuments d'Egypte et d'Amérique.  Il a été démontré que cette forme particulière de tête était même présente dans le fœtus de momies péruviennes.
   Hippocrate nous dit que cette pratique chez les Scythes avait pour but de donner une certaine distinction aristocratique.

DES TÊTES DE PALENQUE.

   Amedée Thierry, dans son "Histoire d'Attila", dit que les Huns l'utilisaient pour la même raison ; et le même but influence les Indiens de l'Oregon.
    Le Dr Lund, naturaliste suédois, a trouvé dans les grottes de Minas-Geraes, au Brésil, d'anciens os humains associés aux restes de quadrupèdes disparus. "Ces crânes, dit Lund, ne possèdent pas simplement le type de la race américaine, mais à un degré excessif, (montrent NdT) "jusqu'à la disparition totale du front"." Sir Robert Schomburgh a trouvé sur certains des affluents de l'Orénoque une tribu connue sous le nom d'Indiens grenouilles, dont la tête était aplatie par la nature, comme le montrent les enfants nouveau-nés.
    Dans l'illustration suivante, nous représentons la différence de conformation du front dans les différentes races. La ligne pointillée supérieure, A, représente la forme du front européen ; la ligne suivante, B, celle de l'Australien ; la ligne suivante, C, celle des Mount Builders (bâtisseurs de tumulus NdT) des États-Unis ; la ligne suivante, D, celle du Guanche des Canaries ; et la suivante, E, celle d'un crâne d'un cimetière incas du Pérou.  

FORME DES CRÂNES DE DIFFÉRENTES RACES

Nous n'avons qu'à comparer ces lignes avec les crânes des Égyptiens, des Kurdes et le type héroïque des têtes des statues des dieux de Grèce, pour voir qu'il y avait autrefois une race ancienne marquée par un front fuyant ; et que la pratique d'aplatir le crâne était probablement une tentative pour s'approcher la forme de tête de la norme d'un peuple ancient civilisé et dominant.
   On retrouve non seulement le même front fuyant dans les crânes des races anciennes d'Europe et d'Amérique, et la même tentative d'imiter cette conformation naturelle et particulière par aplatissement artificiel de la tête, mais il a été démontré (voir Henry Gillman's "Ancient Man in Michigan", "Smithsonian Report", 1875, p. 242) que les Mound Builders et les Péruviens d'Amérique, les peuples néolithiques de France et des Canaries, avaient la même coutume remarquable de creuser un trou circulaire au sommet du crâne de leurs morts, afin que l'âme puisse facilement y entrer et en sortir.  De plus, il a été constaté que dans toutes ces populations anciennes, les squelettes présentent un degré remarquable de " platicémisme ", c'est-à-dire d'aplatissement du tibia ou des os des jambes.  ('lbid', 1873, p.367.) A cet égard, les Mound Builders du Michigan étaient semblables à l'homme de Cro Magnon et aux anciens habitants du Pays de Galles.
     Les têtes égyptiennes antiques ci-après, reproduites à partir de monuments, indiquent soit que les populations du Nil déformaient leurs têtes par pression sur l'avant du crâne, soit qu'une des caractéristiques de leur race donnait cette apparence à leur têtes.  Ces têtes sont toutes des têtes de prêtres, et donc représentaient la classe aristocratique. 

TÊTES ÉGYPTIENNES

L'illustration ci-dessous est tirée d'un relief en stuc trouvé dans un temple de Palenque, en Amérique centrale.  La seconde provient d'un monument égyptien de l'époque de Ramsès IV. 
TÊTE D'AMÉRIQUE CENTRALE.  TÊTE ÉGYPTIENNE.


L'illustration suivante montre la forme du crâne de la ligne royale inca :
CRANE INCA PÉRUVIEN, DU CIMETIÈRE ANCIEN DE PAHACAMAC.

 le front en retrait semble ici être naturel, et non le résultat d'une compression artificielle.

      Les deux illustrations précédentes montrent la même forme de front fuyant, due soit à une déformation artificielle du crâne, soit à une caractéristique raciale commune. Nous devons ajouter le fait que la pratique remarquable de déformer le crâne a été observée partout en Europe et en Amérique, au catalogue d'autres preuves (démontrant NdT) que les peuples des deux continents étaient à l'origine unis par le sang et par la race.  Avec la couvade, la pratique de la circoncision, l'uniformité des croyances et coutumes religieuses, le folklore et les signes de l'alphabet, la langue et les légendes d'inondations, nous disposons d'une masse de preuves irréfutables de l'identité préhistorique de la race.

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