PARTIE III CHAPITRE IV : ÉLÉMENTS CONCORDANTS

PARTIE III.
CHAPITRE IV.
ÉLÉMENTS CONCORDANTS

1. Lenormant insiste sur le fait que la race humaine est issue d'Upa-Merou, et il ajoute que certaines traditions grecques désignent "cette localité, en particulier l'expression μέροπες ἄνθωποι qui ne peut que signifier que 'les hommes sont nés de Merou' ". "(" Manuel ", p. 21.)
 Theopompus nous dit que les gens qui habitaient l'Atlantide étaient les " Méropes ", le peuple de " Merou ".

2. D'où vient le mot " Atlantique " ? Les dictionnaires nous disent que l'océan tire son nom des montagnes de l'Atlas ; mais d'où vient le nom des montagnes de l'Atlas ?
"Les mots Atlas et Atlantique n'ont pas d'étymologie satisfaisante dans aucune des langues connue en Europe.  Ils ne sont pas grecs, et ne peuvent être rattachés à aucune langue connue de l'Ancien Monde.  Mais dans la langue nahuatl, nous trouvons immédiatement le radical 'a', 'atl', qui signifie eauguerre, et le sommet de la tête. (Molina, "Vocab. en lengua Mexicana y Castellana.") D'où une série de mots, comme atlan--en bordure ou au milieu de l'eau--duquel dérive l'adjectif 'Atlantique'. Nous avons aussi 'atlaça', combattre, ou être dans l'agonie ; qui signifie aussi jeter ou lancer de l'eau, et au prétérit donne 'Atlaz'. Il existait une ville nommée 'Atlan' lorsque le continent américain fut découvert par Christophe Colomb, à l'entrée du golfe d'Uraba, (dans la région NdT) du Darién.  Doté d'un bon port, elle est aujourd'hui réduite à un village insignifiant nommé 'Acla'." (Baldwin "Anc. America", p179)
Platon nous dit que l'Atlantide et l'océan Atlantique tirent leur nom d'Atlas, l'aîné des fils de Poséidon, le fondateur du royaume (de l'Atlantide NdT).

3. Sur la partie du continent africain la plus proche du site de l'Atlantide se trouve une chaîne de montagnes, connue depuis les temps les plus anciens sous le nom de montagnes de l'Atlas.  D'où vient ce nom Atlas, si ce n'est du nom du grand roi de l'Atlantide ? Et si ce n'est pas là son origine, comment se fait-il que nous le trouvions dans le coin le plus au nord-ouest de l'Afrique ? Et comment se fait-il qu'au temps d'Hérodote, il y avait près de cette chaîne de montagnes, un peuple appelé les "Atlantes", probablement un vestige d'une colonie de l'île de Solon ?  Comment se fait-il que les Grecs, les Romains et les Carthaginois appelaient les peuples des États barbares les "Atlantes", ce nom s'appliquant surtout aux habitants de Fezzan et de Bilma ?  D'où ont-ils tiré ce nom ? Il n'y a pas d'étymologie pour lui à l'est de l'océan Atlantique. (Lenormants "Anc. Hist. de l'Orient," p. 253.)
 Regardez ! Une montagne "Atlas" sur les rives de l'Afrique ; une ville "Atlan" sur les rives de l'Amérique ; les "Atlantes" vivant le long des côtes nord et ouest de l'Afrique ; un peuple aztèque d'Aztlan, en Amérique centrale ; un océan s'étendant entre les deux mondes appelé "Atlantique" ; une divinité mythologique appelée "Atlas" qui tient le monde sur ses épaules ; et une tradition immémoriale d'une île de l'Atlantide.  Toutes ces choses peuvent-elles être le fruit du hasard?

4. Platon a dit qu'il existait un "passage à l'ouest de l'Atlantide sur la route d'autres iles, et de l'une à l'autre on pouvait gagner le continent opposé qui entoure l'océan véritable". Il l'appelle un océan véritable, par opposition avec la Méditerranée, qui, comme il le dit, n'est pas une mer (ou un océan) véritable, mais un plan d'eau enclavé, tel un port. Platon aurait pu créer l'Atlantide à partir de son imagination, mais comment aurait-il pu inventer les îles au-delà (les îles des Antilles), et tout le continent (l'Amérique) entourant cet océan véritable ?        Si nous regardons la carte, nous voyons que le continent américain "entoure" l'océan en un grand demi-cercle.  Platon aurait-il pu deviner tout cela ? S'il n'y avait pas eu d'Atlantide, et s'il n'y avait eu aucune série de voyages à partir de celle-ci qui avaient révélé le demi-cercle du continent depuis Terre-Neuve jusqu'au cap Saint-Roche, comment Platon aurait-il pu le deviner ? Et comment aurait-il pu savoir que la Méditerranée n'était qu'un port en comparaison de l'immensité du grand océan entourant l'Atlantide ? De longs voyages en mer étaient nécessaires pour établir ce fait, et les Grecs, qui restaient près des côtes pendant leurs courts voyages, n'avaient pas fait de tels voyages.

5. Comment expliquer, sans l'Atlantide, la présence des Basques en Europe, qui n'ont aucune affinité linguistique avec aucune autre race sur le continent européen, mais dont la langue " est semblable aux langues d'Amérique " ? Platon nous dit que la domination de Gadeirus, l'un des rois de l'Atlantide, s'étendait "vers les colonnes d'Heracles (Hercule) jusqu'au pays qui est encore appelé la région de Gades dans cette partie du monde". Gades est la Cadix d'aujourd'hui, et la domination de Gadeirus a embrassé la terre des Ibères ou des Basques, leur chef-lieu tirant son nom d'un roi de l'Atlantide, et étant eux-mêmes des Atlantes.
   Farrar a dit, en parlant de la langue basque : "Ce qui est certain, c'est que sa structure est polysynthétique, comme les langues d'Amérique.  Comme elles, elle forme ses composés par l'élimination de certains radicaux dans les mots simples ; de sorte que 'ilhun', le crépuscule, se contracte à partir de 'hill', mort, et de 'egun', jour ; et 'belhaur', genou, à partir de 'belhar', avant, et 'oin', jambe. Le fait est incontestable, et éminemment remarquable, que même si les affinités des racines basques n'ont jamais été définitivement élucidées, il n'y a jamais eu de doute que cette langue isolée, conservant son identité dans un coin occidental de l'Europe, entre deux puissants royaumes, ressemble, dans sa structure grammaticale, aux langues autochtones du vaste continent opposé (l'Amérique), et à elles seules.
   "S'il y avait une Atlantide, formant, avec ses crêtes de liaison, un pont terrestre continu de l'Amérique à l'Afrique, on pourrait comprendre comment les Basques ont pu passer d'un continent à l'autre ; mais si le vaste Atlantique a roulé en permanence sans discontinuité entre les deux continents, il est difficile de concevoir une telle émigration par un peuple non civilisé.

6. Sans l'Atlantide, comment expliquer que les premiers Egyptiens se représentaient eux-mêmes comme des hommes rouges sur leurs propres monuments ?  Et, d'autre part, comment expliquer les représentations des nègres sur les monuments d'Amérique centrale?
   Désiré Charnay, maintenant engagé dans l'exploration de ces monuments, a publié dans la Revue nord-américaine de décembre 1880 des photographies d'un certain nombre d'idoles exhumées à San Juan de Teotihuacan, parmi lesquelles je choisis les visages remarquablement négroïdes suivants :


IDOLES NOIRES TROUVÉES AU MEXIQUE.

Selon le Dr. Le Plongeon : "Outre les sculptures d'hommes à barbe longue vues par les explorateurs de Chichen Itza, il y avait de grandes représentations humaines avec de petites têtes, des lèvres épaisses, des cheveux courts bouclés ou laineux, et considérées comme nègres. "Nous les voyons toujours comme porte-étendards, ou porte-parasols, mais jamais engagés dans une vrai guerre." "(" Archéologie maya ", p. 62.) La figure suivante provient de la cour du palais de Palenque, dessinée par Stephens.

FIGURE NÉGROÏDE, PALENQUE

Le visage est fortement éthiopien.
La figure ci-dessous représente une gigantesque tête de granit, trouvée près du volcan de Tuxtla, dans l'État mexicain de Vera Cruz, à Caxapa.


TÊTE NÉGROÏDE, VERA CRUZ.

Les caractéristiques sont indubitablement négroïdes. Comme les nègres n'ont jamais été une race de marins, la présence de ces visages parmi les antiquités d'Amérique centrale prouve l'une de deux choses, soit l'existence d'une connexion terrestre entre l'Amérique et l'Afrique via l'Atlantide, comme le montrent les sondages en haute mer du "Challenger", soit les relations commerciales entre l'Amérique et l'Afrique par les navires des Atlantes ou d'autres races civilisées, les négres étant arrivés en Amérique en tant qu'esclaves dans une période très lointaine. Et nous trouvons une certaine validation de cette dernière théorie dans ce livre singulier des Quiches, le "Popol Vuh", dans lequel, après avoir décrit la création des premiers hommes "dans la région du soleil levant" (Bancroft "Native Races", vol. v., p. 548), et énumérant leurs premières générations, on nous dit "Tous semblent avoir parlé une langue et vécu en grande paix, 'hommes noirs et blancs ensemble'. Ici, ils attendaient le lever du soleil et priaient le Coeur du Ciel." (Bancroft "Native Races", p. 547.) Comment les peaux-rouges d'Amérique centrale connaissaient-ils des "hommes noirs et blancs" ?
 La conclusion qui semble inévitable est que ces légendes d'une terre primitive, paisible et heureuse, une Aztlan à l'Est, habitée par des hommes noirs et blancs, de laquelle toutes les nations civilisées d'Amérique tiraient leur origine, ne pouvaient se référer qu'à l'Atlantide, ce pont de terre où les races blanche, noire et rouge se sont rencontrées.  Le "Popol Vuh" raconte comment ce premier berceau de la race est devenu surpeuplé et comment les gens sous Balam-Quitze ont émigré ; comment leur langue est devenue "confuse", en d'autres termes, divisée en dialectes, suite à la séparation ; et comment certains des habitants "sont partis à l'Est", et beaucoup sont venus ici au Guatemala". (Ibid., p. 547.)
 M. A. de Quatrefages (" Races Humaines ", p. 200) a écrit : " On n'a rencontré en Amérique d'hommes à teint noir qu'en très petit nombre seulement, et par tribus isolées au milieu de populations tout autres.  Tels sont les Charruas, du Brésil, les Caraïbes noir de l'île Saint Vincent, dans le Golfe du Mexique ; les Jamassi de Floride, et les Californiens au teint foncé......  Telle est encore la tribu dont Balboa vit des représentants lors de sa traversé de l'isthme de Darien en 1513 ; ... ils étaient de véritables nègres."

7. Comment se fait-il que toutes les civilisations de l'Ancien Monde aient rayonné à partir des rives de la Méditerranée ? La Méditerranée est un cul-de-sac, avec l'Atlantide en face de son embouchure.  Chaque civilisation sur ses rives possède des traditions qui pointent vers l'Atlantide.  Nous n'entendons parler d'aucune civilisation (se propageant NdT) " vers " la Méditerranée en provenance d'Asie, d'Afrique ou d'Europe du nord, du sud ou de l'ouest ; tandis qu'au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, on trouve la civilisation qui rayonne depuis la Méditerranée vers d'autres terres.  Nous voyons les Aryens descendre sur l'Hindoustan en provenance de la direction de la Méditerranée, et nous trouvons les chinois, empruntant des inventions à l'Hindoustan, et prétendant provenir d'une région non loin de la Méditerranée. La Méditerranée fut le centre du monde moderne, parce qu'elle se trouvait sur le chemin de l'extension d'une civilisation plus ancienne, dont les navires ont colonisé les rives, comme ils l'ont fait aussi des rives de l'Amérique.  Platon disait : "Les nations sont rassemblées sur les rives de la Méditerranée comme des grenouilles autour d'un marais."
D'après le Dr McCausland : "La conclusion évidente de ces faits est qu'à un moment donné, avant ces migrations, un peuple parlant une langue d'une structure supérieure et compliquée a brisé sa société et, sous une forte impulsion, s'est répandu dans différentes directions et s'est progressivement établi dans toutes les terres habitées par la race caucasienne.  Ses territoires s'étendent de l'Atlantique au Gange, de l'Islande à Ceylan, et sont bordés au nord et à l'est par les Mongols asiatiques, et au sud par les tribus noires d'Afrique centrale. Ils présentent toutes les apparences d'une race postérieure, s'étendant entre et dans les territoires de deux races voisines préexistantes, et s'appropriant par la force la place nécessaire à sa population croissante."  (McCausland "Adam and the Adamites," p.280.)
 La civilisation moderne est atlante.  Sans les milliers d'années de développement que l'Atlantide a connu, la civilisation moderne n'aurait pas pu exister.  La faculté d'invention de l'époque actuelle reprend le grand travail délégué de création, là où l'Atlantide l'avait laissé il y a des milliers d'années.

8. Comment expliquer l'existence de la race sémite en Europe sans l'Atlantide ? C'est une race intrusive, une race établie sur les côtes maritimes.  Où sont ses liens avec l'Ancien Monde ?

9. Comment se fait-il que l'origine du blé, de l'orge, de l'avoine, du maïs et du seigle, les plantes essentielles de la civilisation, soit totalement perdue dans les brumes d'une immense ancienneté ? Il existe,  dans la mythologie grecque des légendes sur l'introduction en Europe de la plupart d'entre elles, par des rois ou des dieux atlantes, mais aucune nation européenne ne prétend les avoir découvertes ou développées, et il a été impossible de les relier à leurs originaux sauvages.  De toute la " flore " du monde, l'humanité n'a pas développé au cours des sept derniers millénaires une seule plante alimentaire dont l'importance pour la race humaine soit comparable à celles-là .
Si une nation sage et scientifique se proposait aujourd'hui d'enrichir cette liste, elle devrait se doter de grands jardins botaniques et, au moyen d'expériences systématiques et continues dans la durée, développer des plantes utiles à partir d'humbles productions du champ et de la forêt.  Cela ne se serait-il pas produit dans le passé sur l'île de l'Atlantide ?

10. Pourquoi trouve-t-on dans la "Géographie de l'Asie Mineure" de Ptolémée, dans une liste de villes de la Grande Arménie en l'an 140 de notre ère, les noms de cinq villes qui ont leur équivalent de noms de localités d'Amérique Centrale ?

  +------------------------------------------------------------------------------+
| Villes arméniennes. | Localités d'Amérique centrale.
+--------------------------------------------------------------------------------+
| Chol........................   | Chol-ul......  .... ....
+--------------------------------------------------------------------------------+
| Colua.......................  | Colua-can.......  ........
+--------------------------------------------------------------------------------+
| Zuivana....................  | Zuivan.......  .... ....
+--------------------------------------------------------------------------------+
| Cholima....................  | Colima.......  .... ....
+--------------------------------------------------------------------------------+
| Zalissa......................  | Xalisco.......  .... ....
+--------------------------------------------------------------------------------+

 (Short "North Americans of Antiquity", p. 497.)

11. Comment se fait-il que les sandales aux pieds de la statue de Chacmol, découverte à Chichen Itza, soient "des représentations exactes de celles trouvées aux pieds de Guanches, les premiers habitants des îles Canaries, dont les momies sont parfois découvertes dans les grottes de Teneriffe ?" Le Dr Merritt estime que les têtes de haches ou de burins déterrées à Chiriqui, en Amérique centrale, "sont presque identiques dans leur forme et dans leur matériau, à des spécimens trouvés dans le comté de Suffolk, en Angleterre".  (Bancroft Native Races, vol. iv., p. 20.) Les géoglyphes de Chiriqui ont, selon M. Seemann, une ressemblance frappante avec les anciens personnages gravés retrouvés sur des rochers du Northumberland, en Angleterre. ('Ibid.')
  "Des pierres ont été découvertes récemment à Hierro et Las Palmas (îles Canaries), portant des symboles sculptés similaires à ceux trouvés sur les rives du lac Supérieur, ce qui a conduit M. Bertholet, historiographe des îles Canaries, à conclure que les premiers habitants des Canaries et ceux du grand Ouest étaient de la même race. (Benjamin, "Les îles de l'Atlantique", p. 130.)

12. Comment se fait-il que cette très haute autorité, le professeur Retzius ("Smithsonian report", 1859, p. 266), déclare : "En ce qui concerne le type dolichocéphale primitif d'Amérique, je fais une hypothèse encore plus audacieuse, à savoir qu'ils sont presque liés aux Guanches des îles Canaries, aux populations atlantiques d'Afrique, aux Maures, Touaregs, Coptes etc. On retrouve une seule et même forme de crâne dans les îles Canaries, en face de la côte africaine, et dans les îles Caraïbes, sur la côte opposée, qui fait face à l'Afrique.  La couleur de la peau des deux côtés de l'Atlantique est présentée chez ces populations comme étant d'un brun rougeâtre."

13. Les Barbares auxquels Homère et Thucydide font allusion étaient une race d'anciens navigateurs et pirates appelés " Cares ", ou " Carians ", qui occupèrent les îles grèques avant les Pélasgi et précédèrent les Phéniciens dans le contrôle des mers.  L'abbé Brasseur de Bourbourg prétend que ces Carians étaient identiques aux " Caraïbes " des Antilles, aux " Caras " du Honduras et aux " Gurani " d'Amérique du Sud. (Relacion de Landa, pp. 52-65.)

14. Quand on y regarde de plus près, l'une des coutumes les plus extraordinaires que l'humanité ait jamais connues est celle à laquelle j'ai déjà fait allusion dans un chapitre précédent, à savoir l'embaumement du corps des morts, dans le but que le corps lui-même puisse revivre dans un temps futur.  Pour arriver à cette pratique, plusieurs choses doivent coexister :
 a. Le peuple doit être hautement religieux, et posséder un clergé organisé et influent, pour perpétuer une coutume si pénible à travers les âges.
 b. Ils doivent croire implicitement en l'immortalité de l'âme ; et cela implique une croyance en des récompenses et des châtiments après la mort ; en un un ciel et un enfer.
 c.  Ils doivent croire en l'immortalité du corps et en sa résurrection du tombeau le jour de jugement dernier dans un avenir lointain.
 d. Mais une croyance en l'immortalité de l'âme et la résurrection du corps ne suffit pas, car toutes les nations chrétiennes partagent ces croyances ; elles doivent la compléter par une conviction que le corps ne périra pas ; que la chair et le sang mêmes avec lesquels l'homme est mort se relèveront avec lui le dernier jour, et pas simplement comme un corps spirituel.
Maintenant, toutes ces quatre choses doivent coexister avant qu'un peuple n'embaume ses morts à des fins religieuses. La probabilité que ces quatre choses coexistent par accident chez plusieurs races largement séparées est vraiment faible.  Les lois du hasard s'y opposent.  Il n'y a ici aucune nécessité commune qui pousse les hommes au même expédient, par laquelle tant de ressemblances puissent être expliquées ; la pratique (religieuse NdT) est une cérémonie religieuse, issue de croyances religieuses loin d'être communes ou universelles, à savoir que l'homme qui est mort vivra encore, et vivra encore dans le corps même avec lequel il est mort.  Même les Juifs ne croyaient pas tous en ces choses.
 S'il apparaît donc que parmi les races qui, nous le prétendons, descendent de l'Atlantide, on trouve cette pratique d'embaumement des morts, et nulle part ailleurs, nous auront certainement fourni des preuves qui ne peuvent s'expliquer que par la reconnaissance de l'existence de l'Atlantide, et d'une grande race religieuse habitant l'Atlantide, qui croyait en l'immortalité de l'âme et du corps, et qui embaumait ses morts.  Nous constatons, comme je l'ai montré :
 D'abord.  Que les Guanches des îles Canaries, supposés être un vestige de la population atlante, conservaient les momies de leurs morts.
 Deuxièmement.  Que les habitants de l'Égypte, la plus ancienne colonie de l'Atlantide, embaumaient leurs morts en si grande quantité qu'ils sont maintenant exportés par tonnes en Angleterre, et broyés en fumier pour cultiver des navets anglais.
 Troisièmement.  Que les Assyriens, les Ethiopiens, les Perses, les Grecs et même les Romains embaumaient leurs morts.
 Quatrième.  Sur les continents américains, nous constatons que les Péruviens, les Centraméricains, les Mexicains et certaines tribus indiennes avaient la même pratique.
 Est-il possible de justifier cette coutume singulière, s'étendant à travers une ceinture de nations, et ce tout autour du monde habitable, sans l'Atlantide ?

15. Toutes les traditions des races méditerranéennes considèrent l'océan comme l'origine des hommes et des dieux.  Homère chante
"Océan, père de tous les dieux et Téthys, leur mère." 
Orphée dit : "L'océan au flux majestueux s'unit le premier par l'hymen, avec sa sœur Tethys, née de la même mère."   Les anciens faisaient toujours allusion à l'océan comme à un fleuve encerclant la terre, ainsi qu'il en est sur la carte du Cosmos (voir 'ante') ; probablement un souvenir du grand canal décrit par Platon qui entourait la plaine de l'Atlantide.  Homère (Iliade, livre xviii.) décrit Téthys, "la déesse mère", venant à Achille "des abîmes profonds de la mer :"
"et les déessent se rassemblèrent autour d'elle, 
toutes les Néréides qui étaient au fond de la mer".
 Platon entoure la grande statue de Poséidon en Atlantide d'images d'une centaines de Néréides.

16. Dans les légendes du Déluge des Hindous (telles que données 'ante'), nous avons vu Manu sauver un petit poisson, qui ensuite grandit jusqu'à une grande taille, et l'avertir de la venue du Déluge.  Dans cette légende, tout indique que l'océan fut le théâtre de la catastrophe.  Elle indique : "A la fin de la dernière calpa, il y eut une destruction générale, causée par le sommeil de Brahma, où ses créatures, dans différents mondes, " furent noyées dans un vaste océan "......  Un saint roi, appelé Satyavrata, régnait alors, serviteur de " l'esprit qui se déplaçait sur les flots " (Poséidon ?), " et si pieux que l'eau était sa seule nourriture.... ".  En sept jours, les trois mondes" (rappelez-vous le trident de Poséidon) "seront "plongés dans un océan de mort"...".....  "'Tu entreras dans l'arche spacieuse, et tu continueras en elle à l'abri du déluge 'sur un immense océan'........  "La mer a submergé ses rivages", inondé la terre entière, augmentée par des averses de nuages immenses." "(" Recherches asiatiques ", vol. i., p. 230.) Tout cela nous rappelle " les fontaines du grand abîme et les portes du ciel ", et semble répéter précisément l'histoire de Platon sur le naufrage de l'Atlantide dans l'océan.

17. Bien que je n'attache pas beaucoup d'importance aux similitudes verbales dans les langues des deux continents, il y en a néanmoins certaines qui sont très remarquables.  Nous avons vu les Pan et Maia des Grecs réapparaître dans les Pan et Maya des Mayas d'Amérique centrale.  Le dieu des triades galloises, "Hu le puissant", se retrouve dans le Hu-nap-bu, le dieu héroïque des Quiches ; dans le Hu-napu, un dieu héroïque ; et dans le Hu-hu-nap-hu, dans le Hu-ncam, dans le Hu-nbatz, héros semi-divin des Quiches.  La divinité phénicienne "El" a été subdivisé en un certain nombre d'hypostases appelées " Baalim ", divinités secondaires, émanant de la substance de la divinité (" Anc. Hist. East ", vol. ii, p. 219) ; et ce mot " Baalim " que l'on retrouve dans la mythologie des Centraméricains, appliqué aux géniteurs semi-divins de la race humaine, 'Balam-Quitze', 'Balam-Agab' et 'Iqui-Balam'.

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